ECHO DE SAINT-PIERRE N° 37 - Novembre 1991

UN PLAN D’URBANISME QUI AURAIT CHANGE LA PHYSIONOMIE

DE SAINT-PIERRE QUILBIGNON.

Circulant ou nous promenant au centre de Brest, et même dans les quartiers plus anciens comme Guérin ou Sanquer, il est frappant de voir toutes les rues à angle droit ou presque. Elles ont d’abord été tracées sur une carte.

Par contre à Saint-Pierre Quilbignon, les rues principales continuent souvent d’emprunter les courbes des chemins qui serpentaient autrefois entre les champs et les garennes. Cela tient à ce que chez nous, l’urbanisation ne se soit pas faite selon un plan rigoureux.

Pourtant, cela faillit bien arriver. Le 5 mai 1927, en effet, le Conseil Municipal de Saint-Pierre Quilbignon donnait un accord de principe à un “plan d’aménagement, d’embellissement et d’extension” de la ville de Brest sur les communes limitrophes de Saint-Marc, Saint-Pierre Quilbignon et de Lambézellec. Le projet en avait été confié à l’architecte en chef de la ville de Brest, M. Milineau.

Mais le seconde guerre mondiale survint avant que le projet n’ait été mis à exécution. Si tel avait été le cas, toute la partie sud des rues Anatole France et Victor Eusen aurait été quadrillée par un réseau de rues perpendiculaires les unes aux autres. Ceci, nous ne le regretterons sans doute pas.

Nous pourrions regretter, par contre, que n’ait pas été ouverte la route que Milineau prévoyait dans le même secteur pour désengorger la rue principale.

Remontant de Recouvrance, contournant la plaine de Kérangoff, franchissant sur un pont le vallon de Kéraros, passant au sud de Poulléder, après avoir traversé Mesdoun, cet axe de circulation aurait rejoint la route du Conquet à son carrefour actuel avec le boulevard de Plymouth.

Cette réalisation était possible à l’époque, sans toucher à des habitations, ce qui ne serait plus le cas actuellement.

Cela aurait évité bien des embarras de circulation et aurait sensiblement modifié le visage de la Rive Droite.

Pour franchir la Penfeld, un pont a été réalisé à la Villeneuve comme le prévoyait le plan Milineau.
Par contre, le pont qu’il projetait entre Quéliverzan et le plateau du Bouguen a été remplacé par un pont aboutissant à l’Harteloire, nous reliant ainsi plus directement au centre de Brest.

H. CADIOU.