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ECHO
DE SAINT-PIERRE N° 231, mars 2011
LE QUARTIER DE PEN AR VALY
Pour situer l'ancien quartier Pen ar Valy, il faudrait le placer de nos
jours à l'angle des rues Bouvet et Tartu. L'allée de Pen ar Valy, elle,
serait l'actuelle rue Tartu. Elle était bordée au sud de chênes espacés
comme dans une allée de château.
Vers 1900 la commune de Saint-Pierre vendit une
grande partie de ces arbres très anciens. Certains acquéreurs les
firent débiter par des scieurs de long. A cette époque, ce
lieu-dit était composé de 7 maisons dont 3 fermes, et 9 familles
y vivaient. Certains descendants y résident encore de nos jours.
Le tramway du Conquet empruntait cette allée sur un tiers de sa
longueur, entre la rue Emile Rousse actuelle et la rue de Ker Ar Groas.
Ce quartier, situé à moins de 100 mètres du
Petit-Paris, était très fréquenté par les habitants de ce secteur. Le
feu de la Saint Jean (tantad) y avait lieu tous les ans et attirait les
familles des alentours. Il en était de même lorsque la batteuse
émettait son ronronnement le jour de la moisson, dans la ferme de la
famille Quinquis. C'est à son emplacement que la Résidence pour les
personnes âgées a été construite.
Pour l'électrification de la commune vers 1920 un
local y fut construit pour la transformation du courant, ceci avant les
transformateurs actuels. Ce local appartenait à la compagnie
électrique, la direction et les bureaux étaient situés à Castel An
Daol (la maison, reconstruite après le sinistre de 1944,
appartient toujours à EDF).
Avec la loi Loucheur de 1928
favorisant la construction de maisons individuelles grâce à des prêts
d'état, le secteur va devenir un quartier : 7 maisons le long de la rue
Pen ar Valy et 2 ou 3 au débouché de la rue Keraudren vont être bâties
vers 1930, apportant ainsi plusieurs familles avec de jeunes enfants.
En 1933 sera ouverte une école
maternelle (Saint André) dans cette rue, elle fonctionne toujours après
des transformations.
Le chemin qui dessert aujourd'hui
la cité du Pourquoi-Pas était très fréquenté d'une part par les
nombreux jardiniers ayant loué une parcelle dans les champs et d'autre
part par les nombreux clients du cordonnier René Normant. Sa mère
possédait une maison à deux étages et l'appentis servait d'atelier à
René. Il ne risquait pas de s'ennuyer car chaque personne qui passait y
entrait pour converser ! De plus il possédait un appareil radio (TSF),
c'était un centre de renseignements. Il y avait d'ailleurs un banc pour
les visiteurs ...
C'est dommage que ce passage(1)
n'ait pas une pancarte portant le nom de cet ancien quartier qui fut le berceau de plusieurs Quilbignonnais.
Y LR
(1) ce passage piétonnier prolonge la rue Tartu vers l'Est pour
rejoindre la cité du Pourquoi-Pas qui se trouve entre la rue du
Valy-Hir et la rue Keraudren
La famille Le Bourt, en 1936 près d'une petite ferme qui fut détruite lors de la deuxième guerre mondiale
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