ECHO DE SAINT-PIERRE N° 113 - juin 1999
Il y a 60 ans...
Les derniers numéros de l'écho de St Pierre ont donné lorigine les activités pendant plus dun siècle du PATRONAGE depuis 1883 avant quil ne devienne La légion de St Pierre en 1920.
Le vieux bâtiment en dur depuis 1894 avait vu passer sur sa scène plusieurs acteurs et actrices donnant des activités artistiques culturelles aux jeunes de lépoque (la radio, la télé étaient inconnues au début du siècle). Avec le temps il sétait modernisé, le cinéma muet, les pièces de théâtre avec orchestre dans la Fosse. Les plus anciens sen souviennent. Le Patro de vacances donnait des représentations ainsi que les écoles ; ceux de ma génération et au delà pourraient ajouter dautres souvenirs. Le cinéma parlant faisant son apparition, on suivait le progrès.
Le samedi soir 11 février 1939 jétais avec ma mère au patro où lon passait le film Loufoque et compagnie. Cétait le rendez-vous familial.
Un incident malheureux qui aurait pu être pire, lourd de conséquences le film senflamma, le feu jaillit et se propage rapidement, les spectateurs pris de panique essayant douvrir les portes (dans le mauvais sens!) mais tout se passa bien.
En ce début de 1939, nous ne pensions pas que nous connaitrions dans notre commune des lendemains plus douloureux et plus mortels!
Toujours est-il que le directeur du patro Mr Latle Herry se mit rapidement à la tâche et le bâtiment que nous voyons aujourdhui dominant la route des quatre Pompes fut inauguré le 28 avril 1940, quelques semaines avant le départ des Allemands, il a échappé au bombes et à lincendie, la salle du haut a servi aux offices religieuses après la libération, avant que des Baraques soient installées Place Quilbignion. Puis le cinéma a repris ainsi que les pièces de théâtre, avant que lintérieur du bâtiment soit reconverti pour des activités sportives.
Nous navons plus de salle de spectacle dans le quartier.....Cest dommage !
M. FLOCH
PS :Nous reproduisons quelques extraits du journal la Dépêche de BREST de février 1939 relatant cet incendie + photo ancien patronage.
Courte panique.
Les spectateurs avaient aperçu les flammes par les ouvertures de la cabine. Il y eut une minute de
panique, vite calmée par les
hommes et le personnel du
cinéma.
Quelques femmes avaient sauté par une fenêtre, mais les spectateurs purent sortir par les deux portes de la salle sans quil y eut le moindre accident de personne.
(...)
Au feu !
(...) Deux cents spectateurs étaient entrés dans la salle.
Lopérateur était à son poste. Il avait placé un film sur lappareil et ouvrit le volet obturant lobjectif, le rayon lumineux mit instantanément le feu à la pélicule.
(...)
Dans la salle de specta cle dont les peintures avaient été refaites ré cemment, ainsi que les décors et lappareillage électrique de la cabine, toutes les boiseries étaient détruites, les tentures endommagées.
Le lambris du plafond est entièrement consummé ; les poutres à demi calcinées, la cabine de projection détruite et lappareil de projection bien endommagé.
(...)
Les dégâts.
Grâce à la promptitude des secours, les dégâts étaient moins grands quon aurait pu le craindre. Il ny avait quune légère brise soufflant de la Rade qui évita que lincendie ne dégénère en désastre en détruisant tout le patronage.
(...)